Professionnels et partenaires
Pour agir ensemble. Espace réservé au réseau de santé publique montréalais et aux parties prenantes sectorielles, intersectorielles et universitaires.
Le monoxyde de carbone (CO) est gaz incolore, inodore, non irritant et toxique qui se lie préférentiellement à l’hémoglobine pour former la carboxyhémoglobine (HbCO), diminuant ainsi la capacité du sang à transporter l’oxygène aux tissus.
Le CO est un gaz dont l'effet augmente avec la dose. Les principaux signes et symptômes comprennent des maux de tête, des étourdissements, des nausées, des vomissements, de la faiblesse, de la fatigue, de la confusion, une dyspnée, des changements dans la vision et, moins fréquemment, une douleur thoracique, une perte de conscience et des convulsions. Certaines personnes peuvent avoir des séquelles neurologiques irréversibles suite à une intoxication sévère. L’intoxication au CO peut être confondue avec un état grippal, une intoxication alimentaire, une migraine ou des problèmes psychiatriques.
Les personnes les plus vulnérables aux effets d’une intoxication au CO sont : Les femmes enceintes, les nouveau-nés, les enfants, les personnes âgées, les personnes atteintes d’une maladie cardiaque, respiratoire ou pulmonaire, les personnes anémiques et les fumeurs.
Deux ménages sur trois à Montréal ont au moins une source de monoxyde de carbone dans leur domicile. Parmi ces ménages, moins d’un sur trois a installé un avertisseur de monoxyde de carbone.
En milieu de travail :
Seul un avertisseur de monoxyde de carbone permet de le détecter la présence de CO dans l’air ambiant
Une exposition au CO se produit lorsqu’un combustible brûle tels que l'essence, le bois, le gaz et le mazout.
À Montréal, les sources les plus communes de CO sont les fournaises de chauffage et les chauffe-eau, les véhicules moteurs, les petits outils et les chauffages d'appoint.
En milieu de travail, parmi les sources importantes de CO, on retrouve :
Les intoxications au CO sont des maladies à déclaration obligatoire (MADO). La Direction régionale de santé publique, via son système de garde en santé environnementale, enquête et intervient afin de s'assurer de la protection de la santé publique :
La DRSP travaille en collaboration avec ses partenaires lors d'évènements graves impliquant des intoxications au CO. Elle travaille alors avec les pompiers, le Centre Antipoison du Québec, Urgence-Santé, les hôpitaux et les médecins en salles d’urgence ou en cliniques. Lorsque des travailleurs sont impliqués, elle collabore aussi avec l’inspecteur de la Commission des normes ,de l’équité, de la santé et la sécurité du travail (CNESST) pour protéger la santé des travailleurs.
Chaque année, la DRSP intervient auprès des centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD), des résidences pour aînés et des écoles, pour rappeler les risques d’intoxication et les moyens de s’en protéger.
À chaque hiver, elle informe la population sur les sources de CO couramment utilisées comme les systèmes de chauffage et les véhicules à moteur.
D’autre part, la DRSP s’implique dans le comité provincial intersectoriel de prévention des intoxications au CO. Ce comité vise la prévention des intoxications au CO par des diverses stratégies comme l’amélioration de la surveillance ou de la vigie, le changement des pratiques lors d’activités de dynamitage ou l’efficacité des outils de communication à transmettre des messages.
Finalement, les équipes locales de santé au travail peuvent être consultées pour connaître les actions préventives à mettre en place pour prévenir l'intoxication au CO en milieu de travail.
Dernière mise à jour: 2025-04-08